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Albert Marenčin : Treize à la douzaine, Téléphone surréaliste ...
Albert Marenčin : Treize à la douzaine, Téléphone surréaliste ...   ©Frédéric Loeb, Martin Marencin
Affiche de l'exposition
Albert Marenčin, collage La Conquête du Pôle nord, 1966
Albert Marenčin, collage n°21, 1964

Albert Marenčin : Treize à la douzaine, Téléphone surréaliste ...

Evènement clos Galerie Première Ligne 8, rue TeulèreBordeaux (33000)

L'exposition de collage Treize à la douzaine, Téléphone surréaliste Bratislava-Bordeaux est une première à Bordeaux, ville où, lorsque Albert Marenčin est interdit de publication en Tchécoslovaquie, après 1968, Jacques Abeille édite son album de collages Suzanne et les sept grandes tentations et prend part à la vie du Groupe des surréalistes en Tchécoslovaquie. Des liaisons surréalistes très actives s'établissent entre Bordeaux et Bratislava. En Tchécoslovaquie ainsi qu'après sa scission en 1993, Albert Marenčin présente les œuvres plastiques, photographiques et écrites des « bordelais » Pierre Molinier et Jacques Abeille sur les pages de la revue surréaliste ANALOGON.

La Galerie Première Ligne, créée à Bordeaux il y a trois ans  par Cécile Odartchenko, expose des artistes contemporains ayant une relation forte avec la littérature et la poésie en particulier. Albert Marenčin est un artiste aux multiples facettes et un artiste original qui trouve son expression artistique dans les œuvres poétiques ou plastiques (les collages) ou dans la traduction d'innombrables textes surréalistes francophones en slovaque. Depuis toujours, Marenčin étudie les potentiels visuels de l'expression verbale et verbaux de l’œuvre plastique. Son collage est un poème plastique autonome. Ses créations surréalistes sont polyphoniques et représentent des alliages improbables. Elles se basent sur « un principe de jeu imaginatif totalement libre, de mise en valeur des fragments et de citations adoptées » (Mojžiš) où coexistent l'amour, la poésie, l'érotisme, l'humour noir, la nostalgie, le rêve, ….

L'exposition Treize à la douzaine est constituée de treize collages datés 1946-1979, en particulier de la série Les symboles du désir et de la peur, du milieu des années 60. Il s'agit de collages reproduits en tirage limité, numéroté et signé par l'auteur. Cet ensemble a été présenté pour la première fois en 2013 à la Galerie Schemnitz à Banská Štiavnica, en Slovaquie, lors du festival francophone de poésie Cap à l'est.

Albert Marenčin (Bystré nad Topľou, Slovaquie, 1922) https://albertmarencin.wordpress.com/
Artiste – Collagiste – Écrivain – Pataphysicien - Poète - Responsable dramaturgique et Scénariste de cinéma – Surréaliste – Traducteur

Dès l'âge de quinze ans, Albert Marenčin s’intéresse de près aux groupes surréalistes tchèque et slovaque. Selon Petr Král, il a représenté longtemps à lui tout seul un nouveau stade du surréalisme en Slovaquie, après l'étape « nadréaliste » (une variante slovaque du surréalisme). Grâce à la clé surréaliste, Marenčin a su tisser les liens entre Bratislava et Paris, et retisser ceux entre Bratislava et Prague, entre la Tchéco-Slovaquie et la France en rupture avec le « nadréalisme » de ses prédécesseurs slovaques. À partir des années 60, avec Juraj Mojžiš, il est l'inspirateur du groupe surréaliste slovaque (Groupe de Bratislava). Toujours avec Juraj Mojžiš, il est au principe de la grande exposition internationale surréaliste Le principe de plaisir en 1968 à Brno-Prague-Bratislava. Il collabore avec Vincent Bounoure et le Groupe de Paris, ainsi qu'avec Vratislav Effenberger et le Groupe de Prague. Dès 1971, avec Juraj Mojžiš et Karol Baron, il devient membre du Groupe des surréalistes en Tchécoslovaquie, et représentant de son antenne bratislavienne.
En un demi-siècle, il a réalisé de nombreux collages, dont beaucoup ne sont pas encore répertoriés. Citons les séries : 1942-1944 : Dans le champ magnétique des rêves (hommage à Karel Teige) ; 1947-1967 : Symboles du désir et de la peur ; 1964-1968 : Visions et rêves ; 1966 : La Muse assiège Troie ; 1966 : Dis dix ; 1972-1973 : Suzanne et les sept grandes tentations ; 1992 : Retours à l'inconnu - Le rêve érotique - Femmephallus.
Ses collages ont été reproduits dans des publications françaises à partir des années soixante-dix. Par exemples : Bulletin de liaison surréaliste, n°6, avril 1973 ; p. 7 : Fantôme I, 1973 ; Catalogue de l'exposition Collage surréaliste de 1978 à la Galerie Triskèle à Paris, page de couverture : collage n°81, 1975 ; Le Croquant, n°18, automne-hiver 1995 : collages ; Les deux rives de la Morava, Strasbourg, 1994, Editions Bf : sept collages ; Histoire du mouvement surréaliste de Gérard Durozoi, 1997, Paris, Hazan ; p. 263 : collage n°21, série Les symboles du désir et de la peur, 1966.
Ces publications sont désormais difficiles ou impossibles à trouver. En revanche, on peut encore commander le n° 125-128, juillet-décembre 2013, de la revue LIGEIA dossier sur l'art, où Etienne Cornevin, le meilleur connaisseur en France de l'art tchécoslovaque pendant la période communiste, a consacré un fort dossier, abondement illustré, aux « Ateliers de curiosité (en ex-Tchécoslovaquie) », dont une vingtaine de pages sont consacrées à Albert Marenčin. Le même auteur a conçu un film de 62' en forme d'entretien, réalisé en 2013 par Alain & Wasthie Comte, et intitulé L'invention du patasurréalisme par Albert Marenčin, régent d'ubudoxologie pour la Slovaquie et les régions circonvoisines. Le DVD de ce film passionnant peut encore être acquis aux Éditions du Céphalophore entêté (http://nouvelles-hybrides.fr/).
(g.a.z., slovaquitaine)

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Horaires

du mardi au samedi
de 14h à 19h

Tarifs

entrée libre

Localisation (à titre indicatif)



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