Open search
Partager sur facebook Partager sur Twitter

Polyphonies corses animé par jacky micaelli

Evènement clos couvent de Corbara Couvent st'Dominique de Corbara France - Haute-corse ...Corbara (20220)

BULLETIN D’INSCRIPTION

Stage « POLYPHONIES CORSES »

Corbara , le couvent du lundi 30 avril au samedi 5 mai 2012



Le stage est organisé par La Cour des Miracles en Oc’ et U Ponticellu.

Ce stage est animé par Jacky Micaelli. Organisé autour d’un répertoire de polyphonies sacrées et profanes, il est ouvert aux débutants ainsi qu’aux chanteurs confirmés.

Attention : Il est indispensable de se munir d’un enregistreur



NOM : ……………………………………………………………………………..

PRENOM : …………………………………………………………………………

ADRESSE : …………………………………………………………………………

………………………………………………………………………………………

TELEPHONE : …………………………………………………………………….

E- mail : …………………………………………………………………………..

Expérience du chant ou /et de la polyphonie corse …………………………………………………………………..

Nadine CESARI

117 rue Benoît Malon

13005 Marseille



Tél. 06 71 86 34 46

cesarinadine@yahoo.fr



cout du stage 250 euros

hébergement sur place 35 euros par jour avec repas

contact tel 0671863446

cesarinadine@yahoo.fr

inscription hébergement

http://www.stjean-corbara.com/inscript_accueil/iai.php



U Ponticellu

La transmission , une constante évolution dans mémoire immuable….

Les musiques traditionnelles , c’est à dire orales , contiennent une sève venue du fond des âges , seule la parole , le son , donc l’oralité , en communiquent l’essence spirituelle. Elle préserve le caractère vivant , mouvant de la tradition. L’initiation grâce à laquelle elle se transmet requiert le contact direct , d’homme à homme pour que passe l’influence spirituelle inséparable de toute initiation.

La tradition est donc d’abord mémoire , ce sont nos racines vives , notre centre de gravité. Que sommes nous sans la mémoire de nos origines ? L’homme se condamne à la mort spirituelle s’il coupe le lien de la tradition , de sa tradition. La musique détient sa mémoire à elle. Ce sont les traditions musicales , elle vit dans et par l’oralité.

Jacky Micaelli transmet la polyphonie corse depuis de longues années , et bien avant U Ponticellu ….Dans ses rencontres quotidiennes elle donne la polyphonie , son esprit , son sens profond , à la fois présent , quotidien et à la fois immémorial ….comme un h éritage que son don lui permettrait de perpétrer. U Ponticellu a permis de cadrer cette transmission , ou plutot de donner vie à une chrysalide qui est en train de changer de forme mais pas d’âme..

Aujourd’hui U Ponticellu porte la nécessité de s’implanter géographiquement dans les lieux où nous avons déjà posé des pierres. Ce lieu est d’évidence le couvent de Corbara , qui permet à toutes les traditions corses de se croiser , et d’imprégner l’enseignement de Jacky. Tous les stagiaires que nous rencontrons émettent fortement le souhait d’y revenir ou d’y venir. Le résultat produit dans les concerts de fin de stages nous poussent aussi à cette évidence.

Ces stages s’adressent à un public hétérogène , nous souhaitons poursuivre le mélange des confirmés avec les débutants. Cette pratique permet à chacun d’avancer , car les débutants sont souvent portés par les autres , et Jacky en profite pour approfondir l’apprentissage avec les plus anciens.





Rappel des bases de cet apprentissage

Jacky Micaelli explique dans tous ses stages qu’il est dangereux d’aseptiser la pratique de cette tradition sous peine d’en perdre le sens , l’âme , car dans le sacré comme le profane les riucade sont souvent l’expression d’une émotion forte liée à l’histoire de ce chant. On peut ainsi exprimer le ‘pietoso’ dans le deuil , ou le chagrin de l’amour perdu , mais ce peut être aussi la fatigue d’un travail dur , de l’animal comme de l’homme.

Quand il module son chant , l’homme émet un reflet sonore de son propre être.

La polyphonie corse , comme tous les chants traditionnels , harmonise voix et corps pour que le chant sonne avec plénitude , puissance. Il s’agit moins de chanter « beau » que de chanter « vrai ». Un chanteur traditionnel utlise sa voix comme moyen , non comme une fin en soi. Il est donc nécessaire dans la transmission de passer par une redécouverte de la « vocalité traditionnelle , de l’ancrage corporel de la voix , et de la portée spirituelle de cet acte.

Chanter avec son corps , c’est retrouver une force primale qui deviendra musique potentielle , noyau originel de toute mélodie.

Le stagiaire est comme une page vierge et pourtant porteuse de la mémoire inconsciente de cette voix ancestrale , viscérale , qu’il va falloir réveiller. Il n’existe pas pour nous de stagiaire idéal , prêt à recevoir cet enseignement , chacun arrive avec son histoire , facile ou difficile , quelle que soit son expérience du chant….et nous voilà tous en rond , l’oreille tendue !



L’objectif du stage est d’acquérir la technique de la polyphonie corse et si possible d’en trouver l’âme par un chemin personnel.Jacky dit souvent que l’on peut chanter toute sa vie un même chant en voyageant toujours différemment. Il ne s’agit pas d’acquérir un répertoire mais d’apprendre le chemin de la polyphonie , pas à pas , humblement , donc d’entrer dans un apprentissage.



Les journées s’organisent soit en groupe soit en petits groupes, en fonction de l’évolution de l’apprentissage.

Toutes les journées de travail débutent par la respiration et la voix.

La polyphonie Corse se construit tout d’abord sur une voix archaique qui demande à chacun une recherche au plus profond de soi. Jacky a elle même pratiqué cet apprentissage pour comprendre comment on pouvait « faire sonner » le chant à 3 , la secunda qui mène le chant , la basse qui suit la secunda et qui tapisse l’harmonie de graves , et pour finir la terza qui ornemente autour de la structure établie par les deux autres voix.



Toutes ces explications sont données dès le 1er jour , mais ce n’est qu’au fil de la pratique que chaque stagiaire pourra mettre une réalité derrière. C’est pourquoi Jacky utilise souvent l’image de la piscine dans laquelle tout le monde plonge , même ceux qui ne savent pas nager , car les stagiaires restent toujours étonnés lorsqu ‘ils prennent conscience qu’une autre voix existe et que tout le travail va consister à la mettre au monde et à la partager avec le groupe.

Dès cette 1ere journée , nous consacrons aussi du temps à expliquer ce qu’est l’écoute. La recherche de l’harmonie appartient à la longue histoire de la polyphonie , depuis le chant grégorien soit par l’oralité , soit à partir d’anciennes partitions

Afin de mettre en pratique ces données fondamentales de la polyphonie , nous proposons aux stagiaires des paghjelle qui sont donc du domaine du profane , mais aussi quelques polyphonies sacrées traditionnelles.

La Paghjella est une des formes de la polyphonie la plus archaique , car elle accompagne le quotidien des Corses dans le travail comme les fêtes. La polyphonie sacrée traditionnelle est chantée dans toutes les occasions religieuses qui marquent la vie des familles corses : les naissances , les mariages , les enterrements. Mais cet aspect de la polyphonie corse fait davantage l’objet du stage réservé à des stagiaires un peu plus confirmés.

Dans tous les stages la 1ere Polyphonie qui est travaillée est U Fattore , une paghjella qui permet de bien mettre en place la structure de la polyphonie corse (secunda , bassu et terza)

La 2eme que l’on peut aborder à la fin de la 1ere journée est un traditionnel religieux « Agnus Dei » , en sachant que chaque pieva chante le sien , Jacky juge du meilleur choix à faire en fonction du niveau des stagiaires.



Chaque jour débute par le travail sur la voix et la respiration.Ces exercices peuvent durer entre une demie heure et une heure en fonction de l’état de fatigue des voix.

Tout le monde se rend compte dès le 2eme jour que les harmoniques commencent à se mettre en place. C’est à ce moment que les stagiaires prennent vraiment conscience du groupe et surtout du fait que la polyphonie n’a rien à voir avec le chant choral. Ceci fait partie d’une leçon essentielle qu’expliquera sans relâche Jacky.

Même si pour apprendre nous travaillons par pupitre , il ne s’agit pas d’écouter uniquement son pupitre car la polyphonie corse se construit autour du tuilage qui consiste à « encastrer » chaque voix l’une dans l’autre mais toujours l’une à l’écoute de l’autre ; C’est ainsi que les anciens pratiquaient car celui qui lançait la secunda ignorait souvent ce que les autres allaient faire , donc le seul moyen de chanter etait de s’attendre et d’écouter pour trouver tranquillement sa place dans la polyphonie.



La suite du travail ne peut pas être détaillé jour après jour et heure aprés heure car la progression s’établit en fonction du groupe , de ses points forts et de ses faiblesses. Dès que les bases les plus importantes seront comprises , nous travaillerons par groupes de 3 comme dans la vraie pratique de la polyphonie. Cet aspect du travail peut être inquiétant mais le contact avec l’ensemble du groupe permet en général de construire une confiance porteuse dans les difficultés.







Il y a un chant traditionnel particulier qui sera abordé en milieu de stage « Lettera a Mamma » , car il permet de travailler un des aspect les plus archaiques et authentiques de la polyphonie corse , il s’agit des melismes ou riuccada.

Jacky insiste énormément sur le danger de formater , d’aseptiser la tradition au fur et à mesure de la transmission car elle en perd son âme.Ces melismes ne sont pas des ornementations gratuites , esthetiques , elles traduisaient à l’origine la difficulté du quotidien , en faisant vivre la mule morte qui permettait de vivre , la douleur de l’amour perdu et de celui qui attend sur son Ile la lettre qui lui rendra cet amour. Les mélismes donnent à voir des tableaux réalistes , des sentiments forts qui sont condamnés à disparaître s’ils sont vidés de leurs sens.

Il est clair que chaque point évoqué dans ce processus d’apprentissage n’est pas le seul travail de 7 jours de stage mais sans la mise en place de ces bases aucune fondation n’est solide. C’est pourquoi il ne faut pas hésiter à revenir souvent vers cet apprentissage car c’est dans la modestie que l’on fait grandir ce chant polyphonique.



Nadine Cesari

Si vous disposez déjà d'un Espace Spectable, renseignez l'adresse email associée.

Horaires

9h30 à 12h

15h30 à 18h

Tarifs

250 euros frais pedagogiques

A savoir

possibilites d'hebergement au couvent sur reservation en contactant le lien à l'hotellerie du couvent

Localisation (à titre indicatif)



Annonces similaires