Open search
Partager sur facebook Partager sur Twitter
Association 16 rue de plaisance
Association 16 rue de plaisance   ©Benoît SICAT

Association 16 rue de plaisance

Rennes (35000)

L’association 16 rue de plaisance a depuis cinq ans traversé deux étapes et souhaite mettre en place une troisième.



5 ans d'existence - cadre de travail





Première étape : l'atelier d'artiste – Quartier Saint-Martin Rennes.



La création de l’association a eu lieu au sein d’un atelier d’artiste, celui de Benoît Sicat, au 16 rue de plaisance à Rennes. Là, des portes ouvertes ont été organisées tous les ans pendant quatre ans. Des artistes invités (Jean-François Vrod, Debesh Goswami, Catherine Denis, Antoine Birot, Bertrand Gauguet…) se sont associés aux travaux du plasticien-comédien et de Gwenaëlle Rébillard, plasticienne.

Ces expériences se voulaient multiples et abordaient le son, les arts visuels, l’écriture, la voix, la mise en scène, la chorégraphie.



Seconde étape : Production, diffusion de spectacles, transmission.



La deuxième étape marque le développement de l’activité production et diffusion de spectacles : Le fofomaton, Le jardin du Possible (département Ille et Vilaine, Région Bretagne, rayonnement national et européen), Sans mot dire de Benoît Sicat (département Ille et Vilaine, Région Bretagne, rayonnement national) et le Studio K7 de Frédéric Dupont (département Ille et Vilaine).

La dernière création de Benoît Sicat, Sans mot dire, a reçu le soutien de la Ville de Rennes, du Conseil Général d'Ille et Vilaine, (dispositif résidence mission), du Conseil régional de Bretagne et de la DRAC Bretagne.

Le studio K7 a reçu le soutien du Conseil Général d'Ille et Vilaine (dispositif résidence mission) et de la région Bretagne.

Le film Le Jardin en marche est diffusé tant au niveau local (Rennes Métropole, département, région Bretagne) qu'au niveau national.



La transmission et la pédagogie sont toujours élaborés en lien avec l'art et le paysage, en adoptant plusieurs langages : arts visuels, écriture, voix, …



Troisième étape : un processus artistique avec le spectateur



L’association 16 rue de plaisance souhaite dans une troisième étape remettre au cœur la singularité des expériences artistiques en approfondissant les notions suivantes :



-les espaces possibles, les paysages culturels,



-les spectateurs (enfants, adolescents, adultes).



Ces notions s’inscrivent dans une idée pluraliste, c’est-à-dire qu’elles possèdent plusieurs sens, plusieurs formes (arts visuels, photographie, écriture, mise en scène, jeu d’acteur, musique, danse, jardinage).



Le positionnement artistique



Nous ne sommes pas dans la performance ou le résultat, mais dans la profondeur et l’étendue.



Edouard Glissant nomme par "La profondeur" l'identité vécue et par "l'étendue" le rapport à l'autre : ces deux notions sont indissociables comme une condition nécessaire à la relation humaine.



Pierre Rabhi quant à lui dénonce la "civilisation hors-sol" dans laquelle nous vivons, faisant référence à l'idéologie de la performance et du résultat quels qu'en soient les répercussions écologiques.

Rappelons que l'écologie est la science de l'habitat et non une idéologie politique, en ce sens elle n'a qu'un objectif philosophique : le mieux vivre ensemble, la prise de conscience du projet planétaire et l'enjeu pour les générations futures qu'il implique. C'est Gaïa dans son ensemble qui occupe nos esprits et anime nos désirs.



Dans ce sens, notre engagement artistique ne doit pas être situé dans l’alternatif, ni dans la marge au prétexte qu'il serait "difficile à cerner" et n'entrerait pas "dans les cases".

Nous refusons de céder à la facilité. Nous devons être sur la scène du monde. Que ça prenne vie. Cela implique l’observation du paysage ("l"étendue de pays" nous dit le Petit Robert), vivre avec l’autre pour créer ensemble un projet.



Les espaces possibles – les paysages culturels



Les expériences des spectateurs au sein du Jardin du possible et des ateliers, les rencontres avec des professionnels du paysage, des poètes, comme Edouard Glissant, ont conduit les membres de l’association 16 rue de plaisance à adopter ce terme, paysages culturels, défini par Jean-Pierre Deffontaines (géoagronome) :

« Les paysages culturels ont du sens et donnent du sens ». Sens écologique, technique, socio-économique, historique, politique, esthétique, philosophique.



Dans cet esprit, le projet artistique se dessine ainsi : il s’agit d’investir des paysages culturels, habités, construits ou des friches pour imaginer des projets capables de prendre vie à l’intérieur de ceux-ci.

Nous nous situons dans l’acte du tracement, qui s’exprimera par la danse, la photographie, les arts plastiques, la musique, la voix, l’écriture, le jeu d’acteur. Se défaire de l’habitude suppose une ouverture d’états de corps et d’esprit contre la tendance à privilégier les voies déjà tracées.



Et se souvenir que l’habitant ou le visiteur occasionnel donnent déjà vie avant que l’artiste n’arrive (mise à part dans le cas d'une friche que l'artiste ou le paysagiste redécouvre, la friche étant un "délaissé").



Dans cette acceptation l’artiste a-t-il un rôle d'étranger colonisateur ? Fait-il le choix de ne pas faire violence au paysage ? Accepte-t-il de conquérir l'espace ou bien cherche-t-il une autre voie d'accès ?



Ces expériences pourront se réaliser en association avec des centres culturels, et des lieux dont les missions premières sont différentes de celles du spectacle vivant (centres d’art, sites naturels…).



L'idée est évidemment de confronter notre réflexion à d'autres : chercheurs, artistes, paysagistes, historiens, architectes français, européens, internationaux.



Il ne s’agit pas de profiter d’une opportunité d’utiliser ou d'exploiter un territoire et ses habitants pour faire valoir une œuvre, mais de tenir compte du paysage au sens large, de faire corps avec, avant même de créer l'œuvre.



D’où l’importance pour nous de ne pas nous "installer". Se situer dans l’éphémère et dans le mouvement. Prendre conscience que la vie est un mouvement. Notre présence elle-même est donc à envisager avec une échéance. Cette limite temporelle n'est pas une mort du projet, mais la création du désir et la naissance d'un objet artistique et relationnel.





Les spectateurs



"Le meilleur paysage, la meilleure route sont ceux qui suscitent un mouvement vers un but socialement désirable". Gilles A. Tiberghien. (Les Carnets du paysage "Comme une danse", ENSP, Actes Sud.)



L'artiste ne s'adresse pas à "son" public, il s'adresse à tous.

Quels que soient leurs âges, leurs origines, leurs projets, les publics sont d'abord des spectateurs du monde.

En faire des acteurs du monde devient un enjeu important.



L'enjeu est d'amener les spectateurs à porter un autre regard sur des lieux familiers ou non. Cela implique un travail de l’imaginaire chez ces derniers, les conduisant à se libérer de l’ordre logique du réel. Comme le dit J Grotowski, le spectateur est un « organisme vivant ». C’est d’entrevoir la condition de l’homme qui est d’être là (Martin Heidegger).



C’est la question du corps, de l’homme dans le lieu, l’espace, le paysage qui compte le « ce que je fais là ». Si chaque humain est singulier, nous avons tous la même façon d'appréhender physiquement l'espace. Il n'en existe qu'une seule : le corps. "Tout nous renvoie aux relations organiques du sujet et de l'espace, à cette prise du sujet sur son monde qui est l'origine de l'espace" nous dit Merleau-Ponty dans "Phénoménologie et perception".



Les projets qui suivent placent le spectateur (enfant, adolescent, adulte) au cœur. Il prendra acte, agira, cherchera à son tour dans le processus artistique.

La partie transmission par le biais de stages, rencontres poétiques, paysagistes, ethnologiques…peut être envisagée comme une genèse, une suite ou le processus-même de la création artistique.



Si par transmission ou pédagogie, on entend souvent rapport à l'enfance, il va de soi que pour nous, il s'agit de toutes les générations, c'est-à-dire de "l'étendue" dont nous parle Edouard Glissant.

Si vous disposez déjà d'un Espace Spectable, renseignez l'adresse email associée.

Contact

Benoît SICAT - 06 29 95 53 66

Chargée de production et diffusion - 09 79 56 09 67

mail : http://16ruedeplaisance-arobase-orange.fr

Adresse : 1 rue Jules Lebrun 35000 RENNES

Sur le net

http://www.16ruedeplaisance.org



Annonces similaires