Cie Paraph'Théâtre - dans ma memoire

Je me souviens de la mère Denis
Je me souviens des vrais-faux époux Turenge.
Je me souviens des sucettes Pierrot Gourmand.
Jétais enfant dans les années 70 et ado dans années 80.
Cocasses, profondes ou gourmandes, à la manière de Georges Pérec, je me souviens de la grande et de la petite histoire qui ont marqué ces 20 années là.

Le livre de George Pérec fait parti de ma vie depuis longtemps. Après lavoir lu, jai rédigé quelques « je me souviens » et jai arrêté. Cétait trop tôt, jétais trop jeune.
Par la suite, pour mettre en scène un spectacle de fin dannée, jai proposé à un groupe dadolescents, qui faisaient partis dun atelier théâtre que janimais, de travailler à partir du livre de Pérec et de « je me souviens » quils avaient eux même écrits.
Maintenant que je suis dans la quarantaine et assez « vieille » pour cela, cest à mon tour de rendre hommage à Georges Pérec.
Tous les « je me souviens » que je dis et joue dans la pièce sont les miens, ceux de ma mémoire, mais cest en mappropriant lastuce littéraire de Pérec que mon spectacle a été créé.


Dans ma mémoire, il y a tant de souvenirs, de connexions et dimpressions.
Jen ai fait ressurgir 246 très exactement.

Sur la scène, un tableau noir sur lequel des photos ou des illustrations ont été collées et quelques objets emblématiques jouent leur rôle de « Madeleines de Proust ».

Surtout, il y a une horloge plantée au milieu de la scène. Elle est là comme pour surveiller la comédienne qui, dans une petit robe noire et pieds nus, égrène ses souvenirs en marchant, en piétinant et en trépignant sur le rouleau des ces 20 années qui vont de 1970 à 1990.
Lhorloge, en presque personnage quelle est, se manifeste toutes les cinq minutes et sonne le rappel du temps qui passe, des années qui fuient et de la mémoire qui vacille.

Cécile Nicod

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