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Eglise Sainte  Agnès
Eglise Sainte Agnès

Eglise Sainte Agnès

Eglise Sainte Agnès rue de la gareFontaine-les-Grès (10280)

L’église Sainte-Agnès de Fontaine-les-Grès a été construite entre juin 1955 et juin 1956. L’ancienne église du village, dédiée à Saint-Nicolas, toujours subsistante, était devenue trop petite pour la population plus nombreuse du fait de l'installation d'activités de bonneterie. André Doré, directeur des usines de bonneterie Doré Doré, suite à un vœu formulé au moment du décès de sa fille Agnès survenu à l’âge de 12 ans en 1939, finança entièrement le projet qui naquit de sa collaboration avec son neveu architecte, Michel Marot, premier grand prix de Rome en 1954. Propriété de la famille Doré, l’église a été vendue à la commune en 2001.

C’est un édifice à plan triangulaire coiffé d’une toiture basse pyramidale d’où surgit un clocher en forme de flèche haute de 35 m couverte d’ardoises de Fumay. L'église est précédée d'un porche qui fait référence aux auvents de granges traditionnelles de l’Aube. A l’intérieur, la structure en fer du bâtiment, montée sur un socle de béton, est recouverte d’un lambris en sapin. L’ensemble de vitraux ornant l’église a été conçu et posé au moment de la construction. Les cartons ont été réalisés par Jean-Claude Vignes, artiste né à Reims en 1924. Les verrières sont installées en bandeau continu sur les trois côtés du triangle formé par l’édifice. Pour réaliser un décor vitré rapidement, à moindre coût et dans ce cadre architectural singulier, Michel Marot a opté pour l’emploi d’un matériau industriel, le verre ondulé armé, produit par Saint-Gobain, utilisé ici pour la première fois dans un contexte religieux. D’un point de vue esthétique, l’objectif recherché par Michel Marot était de retrouver l’atmosphère créée par les verrières champenoises du XVIe siècle peintes en grisaille et au jaune d’argent. Les panneaux ont donc été réalisés dans différents tons de jaunes, gris et blanc. Les personnages et attributs apparaissent sous la forme de traits stylisés.

L’iconographie des vitraux a été définie par André Doré en collaboration avec le clergé. De part et d’autre de l’autel se succèdent les stations du chemin de croix. En façade, ce sont des saints identifiés par leurs attributs : la Vierge avec le lys des champs, sainte Agnès avec la toison de l’Agneau stylisée en fond de mailles pour évoquer la bonneterie, saint Eloi avec l’enclume et la tenaille, saint Fiacre avec l’arbuste et la bêche. Sont également représentés les armoiries de la confrérie des bonnetiers, les symboles des saints patrons d’André Doré et de son épouse Léonie – croix de saint André et tiare et clés de saint Léon –, la crosse et les trois enfants rappelant saint Nicolas, vocable de l’ancienne église. Enfin, dans la sacristie est peint saint Gobain, nom de l’entreprise qui a rendu possible la réalisation technique des vitraux.Si de manière générale l’état de conservation des verrières est plutôt satisfaisant (quelques casses), l'entretien de ces supports particuliers commence à poser question à la mairie propriétaire.

Edifice et vitraux ont été inscrits récemment à la liste supplémentaire des monuments historiques (au titre immeuble), le 31 mai 2010

Contacter Mr Maurice Vergot 03.25.70.23.25

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Contact

tél. : +33 3 25 70 23 18

Source : OT Nogentais le 2019-07-19

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