Foot Arsouilles et Carabistouilles - spectacle improvisation

Prélude :
Un Jour de match crucial.
Pascal rentre chez lui en petite foulée, accompagné de son pote d’enfance qu’il traîne avec lui, comme un caddy de supermarché.
Le football, c’est comme les bidasses, douze mois de préparation à l’exercice du terrain.
AS Saint Etienne- Monaco-
Finale de la Coupe de France 1974.
Ça ne se loupe pas, ça ne s’explique pas.
Ça se regarde avec les yeux, point barre.
A chaque rencontre de ce type, c’est figure de style à la maison.
C’est sandwichs jambon beurre, qu’Isabelle se répugne à préparer.
Pascal et Gilles passent leur temps à jouer au 421, à chaque coup d’envois d’un match.
Ça bouscule le quotidien d’Isabelle, supportant à mal les jurons de son époux et ceux de son andouille de copain, qui s’adonnent facilement à la boisson.
Pascal médisant, aperçoit sa femme le nez collé dans son journal « l’Equipe ».
Isabelle, qui d’habitude néglige la page sportive, s’avère prendre des initiatives à l’encontre de Pascal qui voit cela d’un très mauvais œil.
Gilles n’a qu’une idée en tête, faire du gringue à sa femme, sous couvert des brimades de Pascal qui s’en fiche éperdument.
Ces gens foudres au chômage sont arbitres bénévoles dans un club de football amateur.
Les premières 45 minutes de stade vont prendre un aspect footballistique pour le moins inattendu à l’avantage d’Isabelle.
Crescendo.
Le commentateur sportif à haute et intelligible voix annoncera un but fantastique en faveur d’AS Saint Etienne.
Au score de 1 à 0 marqué, en quarante quatrièmes minutes du jeu par Christian Synaeghel.
S’en est assez pour Isabelle d’entendre ces deux zouaves éméchés.
La deuxième mi-temps s’avéra plus expéditive.
Tel une arbitre implacable, les deux enquiquineurs seront expulsés manu tari de son appartement sans détour de stade.
Ces deux hommes forts encombrants vont passer un sale quart d’heure à coup de pied bien placé et gifle mérités.
Quand la loi du football ne peut rien pour vous.
Un seul recours existe : allez droit au but !

Résumé : 1974
A Saint-Etienne.
Pascal Pinot, 54 ans et Isabelle Pinot 48 ans, partagent leur vie commune au traquas d’un mariage qui vire à l’orage.
Garde champêtre, Pascal, inscrit à l’ANPE, se laisse vivre sans envie de ré exercer son métier.
Depuis, il n’a de cesse de boire et jouer à des jeux d’argent au bar.
Une seule chose compte à présent pour lui, le football.
Arbitre bénévole, il entraîne des jeunes dans un club amateur avec son ami d’enfance Gilles Cordier 52 ans, garde de pêche, lui aussi, inscrit à l’ANPE après avoir était licencié, pour abus de confiance envers son employeur.
Cela n’est pas un hasard de les voir ensemble, ils sont les fervents défenseurs d’AS Saint-Étienne.
Isabelle travaille comme secrétaire dans un cabinet dentaire.
Son évasion, c’est la philatélie, les magazines et le théâtre qui d’après Pascal, seraient l’enrichir à la faire partir.
Montre en poche, les minutes indiquent au juste cours une finale répréhensive, pour ces pensionnaires un peu trop zélés.
D’humeur avenante, les deux hommes se rallient à leurs cris de beuverie, à l’affût de buts marqués.
Isabelle supporte à mal les jurons de ces deux larrons de foire.
Sa décision sera cruciale dans les arrêts de jeu.
Libérée d’obligations footballistiques et conjugales, le vent en pourpre, elle annoncera à Pascal son besoin de retrouver sa liberté, en retrouvant son ex-amant.
Une supercherie inventée de toute pièce par Isabelle.
La sanction sera sans appel.
Les deux hommes seront expulsés, manu tari de son appartement.
A coup de gifle et coup de pied bien placés, un divorce à la clé.