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LA DAME DE MONTE CARLO (poulenc, cocteau, marie dubas,...)
LA DAME DE MONTE CARLO (poulenc, cocteau, marie dubas,...)   ©studio 30 - v.giraudier

LA DAME DE MONTE CARLO (poulenc, cocteau, marie dubas,...)

Villeurbanne (69100)

divagation poético-musicale. théâtre musical autour de La Dame de Monte-Carlo de Jean Cocteau avec des chansons de Marie Dubas, Lys Gauty, Kurt Weill, Francis Poulenc



Une chanteuse se retrouve sur scène pour y chanter La Dame de Monte-Carlo, mini drame que Poulenc composa sur le poème de Cocteau : l’histoire d’une cocotte du début du siècle, habituée des salles de jeu, qui, ruinée, décide de retourner une dernière fois tenter sa chance à Monte-Carlo avant de se jeter à l’eau, par lassitude et désespoir.

Mais elle ne se sent pas prête : pas si facile de « se jeter à l’eau ». Le spectacle constitue le moment de répit qu’elle se donne avant l’échéance. A travers une divagation poético-musicale, mêlant des mélodies de Marie Dubas, Lys Gauty et Kurt Weill à des textes de Colette, Brecht et Anne-Lise Faucon, elle rit du pire, pleure d’un rien, devient femme, devient folle et… s’achemine doucement vers l’acte redouté.



Soyez sans craintes… Les larmes que vous pourrez verser devant ce spectacle seront presque instantanément suivies d’éclats de rire, de sorte que, à condition qu’il soit d’une taille raisonnable, vous n’utiliserez que la moitié de votre mouchoir, et vous pourrez ainsi revenir le lendemain utiliser la deuxième moitié. N’est-ce pas que c’est bien pensé ! Ainsi pourrait-on annoncer les chansons de Marie Dubas, tant elles sont, à l’image des femmes, dont gentiment elles se moquent, légères et versatiles. On y retrouve pourtant bien tous les thèmes qui marquent la vie d’une femme : l’amour, le désespoir amoureux, la peur de vieillir... Mais ici, lorsque le temps passe, c’est agaçant, parce que les robes s’usent et qu’il faudra en changer, que l’on a déjà des cheveux blancs (…cinq ! nous précise-t-elle), l’amour est une "pâssion", celle à laquelle on rajoute un accent circonflexe sur le « a » en se pâmant pour faire plus vrai et pour laquelle on se pique… à l’eau de javel ! Mais n’oublions pas tout de même que c’est Marie Dubas qui, la première, chanta Mon légionnaire, et que l’on trouve dans son répertoire certaines pièces, telle Monsieur vient de partir en voyage, dont la saveur mélancolique laisse un drôle de goût dans la bouche, comme un parfum d’intimité qui se serait glissé au milieu de ces cocasseries.

C’est dans cette veine tendre-amère que viennent se nicher les mélodies de Kurt Weill, dont les légendes enfantines, Le Grand Lustucru, Le Roi d’Aquitaine laissent transparaître d’autres drames, moins enfantins comme l’exil, ou la mort.

En dérivant au fil de ces mélodies, on grandit (un peu), et on vit (beaucoup), chacun à son rythme.

Et l’on parvient à la fin du parcours, La Dame de Monte-Carlo de Poulenc, qui en constitue à la fois le point final et le prétexte. La tonalité de la pièce semble hésiter entre lyrisme et ironie, comme le personnage hésite à se jeter à l’eau, ou comme l’on aura hésité, plusieurs fois au cours du spectacle, entre l’envie de rire ou celle de pleurer.



distribution : Anne-Lise Faucon, chant / Pascal Hild, piano / mise en scène, André Fornier

Si vous disposez déjà d'un Espace Spectable, renseignez l'adresse email associée.

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LA FACE NORD CIE - chargedeprod@free.fr



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