Dès 1843, les imageries de l’Est de la France éditent des séries de feuilles d’ombres chinoises. À découper puis à jouer dans un théâtre familial, elles se voient dans la lignée du théâtre d’ombres de Séraphin, si prisé à la fin du 18e siècle. Du « C arnaval de Paris », où les personnages défilent, jusqu’aux petites pièces burlesques « L a marchande de marée » ou « L a tentation de saint Antoine », elles racontent les goûts et les sujets d’amusements du 19e siècle. Mais au-delà de la technique des ombres chinoises toujours en faveur aujourd’hui au théâtre ou au cinéma, quels sont les sentiments, les impressions que nous suggèrent les ombres, ces silhouettes noires ? De l’ombre qui quitte le corps des momies égyptiennes au « B allet des ombres heureuses » de Glück, de l’ombre de Peter Pan cousue à ses pieds jusqu’aux photographiescontemporaines d’André Kertész ou Karen Knorr, comment percevons-nous les ombres ? Se basant sur les feuilles d’images de Metz ou d’Épinal, l’exposition du Musée de l’image est comme toujours un voyage dans notre imaginaire, d’hier à aujourd’hui.
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