l'oeil des licornes - 3 ténors tous terrains ( et une pianiste qui les supporte)

Le jeune Fortuné, pour attendrir son oncle qui veut le déshériter, se fait passer pour très malade, à l’agonie. Il commande une garde malade et son oncle lui en envoie une deuxième.

Les deux vieilles harpies (deux ténors ) se disputent d’abord la bonne affaire mais décident rapidement de faire équipe pour chaparder tout ce qu’elles peuvent dans la maison de Fortuné (le troisième ténor) qui fait mine de ne rien voir...

Il y a des moments d’ivresse aux deux sens du terme, et beaucoup de folie douce, depuis la scène initiale avec un monologue fiévreux de Fortuné en pyjama, en passant par une truculente leçon de polka pour vieilles dames jusqu’au final qui emprunte un peu de l’humour “bouffe “ si cher à Jacques Offenbach.

L’originalité musicale de l’œuvre réside dans le fait qu’elle réunit 3 ténors dont deux travestis en vieilles gardes. Cette situation de travestissement est le prétexte à un formidable jeu d’acteurs et de clowneries, agrémenté de très beaux moments musicaux dans lesquels on voit poindre le génie de celui qui composera plus le célébrissime opéra LAKME.

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