Sur l'autre rive... - par la Compagnie Oiseau Lyre

"Prendre peau pour prendre sens, prendre rythme pour prendre vie, se métamorphoser infiniment et poser le premier pas comme un premier regard...”

Eclosion et déclinaison poétique de correspondances entre danse, peinture et musique; survenue de l'aléatoire, de l'incongrue et du pré-médité, association libre d'images : une invitation au voyage pour aller « Sur l’autre rive…

"Tel un masque, le tissu cache le danseur et comme un masque, il est révélateur de la danse dans une forme d’abstraction plastique et rythmique propice à l‘imaginaire du spectateur. Cette abstraction se rapproche de celle exprimée dans d’autres formes d’art : sculpture, peinture et musique. La danse s’effectue à l’intérieur d’un tissu noir, puis dans un tubulaire rouge et enfin avec une toile libre. L’utilisation de tissus extensibles est une des dimensions structurantes de la chorégraphie. Le tissu est un facteur à la fois contraignant et stimulant. Il organise le mouvement, crée une tension et offre des variables déterminantes pour la gestuelle adoptée. Les caractéristiques des tissus leur élasticité, leur étroitesse ou leur fluidité, leur opacité, et leur résistance; tout cela participe aux dimensions fondamentalement abstraites de la danse, révèle la nature universelle et subtile d'une gestuelle organique nous propulsant « Sur l’autre rive… »

La peinture est une partition chorégraphique et musicale. Elle constitue une référence déterminante tant par la gestuelle qu’elle sous-tend que par la rythmique spécifique qu’elle suscite. Elle ne se modifie pas, elle n’est pas non plus en train d’être créée mais par le prisme de la danse et de la musique, le regard porté sur elle s’ouvre à de possibles transformations.

La musique réalisée au piano est en interaction étroite avec la danse selon une variété de modalités : dialogue, jeu, confrontation, synchronisation, décalage, provocation.
La musique est comme une enveloppe de son, à la manière de notre peau tactile qui délimite et sous-tend le corps.
Ce travail de recherche a suscité un certain nombre d’images, de mélodies et d’enchaînements, de gestuelles ou de routines de figures servant de points de repère, de ponctuations et d’articulations dans la composition chorégraphique et musicale. Pour nourrir cette qualité relationnelle, une place reconnue a été accordée à l’improvisation. Les correspondances se révèlent entre l’instrument de musique et le corps du danseur dont la résonance, la consonance et la dissonance s’exprime à travers une qualité de présence, de mouvement et de silence. Un paysage intérieur se dessine. Musique, danse et peinture participent alors d’une même respiration.

chorégraphie- danse nathalie liamine
musique john garlick
peinture karine lemonnier

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