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Printemps des Poètes
Printemps des Poètes

Printemps des Poètes

Chateau de La Tour d'Aigues

17 et 18 mars 2007



Depuis six ans, le Printemps des Poètes en Sud Luberon poursuit son action de sensibilisation à la poésie contemporaine et invite un public, chaque année plus nombreux, à rencontrer des poètes et à découvrir leurs oeuvres.







Autour du thème du courage poétique, Les Nouvelles Hybrides proposent à tous de découvrir l’œuvre de Claude Minière, poète associé pour cette édition 2007. Il sera entouré de Nadine Agostini, Pascal Boulanger, Danièle Robert et Frédéric Valabrègue.



Fidèles à leur vocation de croiser les écritures artistiques, les Nouvelles Hybrides, proposent deux concerts dans le cadre de cette manifestation. Autour d’Hölderlin, avec les musiciens de l’Ensemble Musiques Présentes et Trois morts de Didon récital de Laure Florentin, soprano, et Brigitte Tramier, clavecin.



Deux journées consacrées aux poètes invités où la rencontre avec le public se fera au travers d’entretiens, lectures, concert, …



Le Petit marché de la poésie où un large choix d’ouvrages de poésie est proposé au public les 17 et 18 mars.



Détail du programme

Samedi 17 mars



14h30

Le courage poétique de F. Hölderlin

Lecture commentée par Claude Minière



Au tout début du 19ème siècle, Hölderlin récrit à deux reprises son poème, Dichtermut. Aujourd’hui, le « courage » serait de reprendre, en vérité, en origine, en destin, en poésie, certaine question, telle celle qui ouvre le poème « N’es tu pas lié à tous les vivants ? » ou celle qui occupe le deuxième vers de la dernière version « Ton pied ne foule t-il pas la vérité comme un tapis ? » En poésie, c’est à dire dans un bien autre rapport à la Parole que celui qui gère la Communication





15h30

Rencontre avec Nadine Agostini

Lecture de textes écrits pour Action Poétique, par l’auteur.

Nadine Agostini a un mode de recours à la Chronique qui, par son expectative « naïve » manifeste un rapport non-autoritaire au savoir, un allant aux « petits riens » et au quotidien. Son écriture est souvent une retranscription de la manière dont les choses se pensent, de ce qui ne se dit pas. Parfois du langage amoureux. Mais aussi des rapports que les hommes entretiennent avec le non-dit, le magique, les croyances ancestrales, le commencement du monde.



17h

Rencontre avec Frédéric Valabrègue

Les Mauvestis, de Frédéric Valabrègue, lecture par Jean-Pierre Raffaelli



Frédéric Valabrègue a concentré son attention sur un lieu, réaliste et « mythique », une ville, en dehors des modes du roman. Par cet attachement, cette fidélité critique, il échappe à l’usage du « romancier professionnel », passe-partout. Les Mauvestis raconte le destin, les rêves et les révoltes de quelques habitants d’un quartier de Marseille. A la fin de ce livre étonnant, imprévisible et d’une rare hardiesse, une question collective est posée : « nous qui jouons avec les Lego des époques, la sémiologie facile des labels, des marques, dont même la conversation est interrompue par des spots publicitaires, qui sommes des patchworks, des assortiments, quelle parole pouvons-nous encore prononcer qui ne soit pas d’occasion, de seconde main ?» Loin d’être anecdotique, la question engage la part essentielle de l’humanité – et qu’elle ait à voir avec la parole est tout sauf un hasard - dont, confusément, chacun des personnages des Mauvestis, et l’auteur dans leur sillage, sent qu’elle est menacée. Sinon déjà détruite.



18h30

Hymne de Claude Minière

Lecture par l’auteur.



20h30

Concert Autour d’Hölderlin

par l’ensemble Musiques Présentes

dirigé par Daniel Dahl

Avec

Brigitte Peyré, soprano, Jacques Raynuat, piano, Virginie Robinot, flûte, Anne Playoust, violon, Brigitte Ley, violon, Sylvie Drujon, alto, Anne-Laure Pascal, violocelle ; Renaud Duret, contrebasse, Mireille Lombard, hautbois, Eric Charray, clarinette, V. Robinot, cor.



Hölderlin est vraisemblablement le poète qui a suscité le plus grand nombre d'oeuvres musicales au 20ème siècle, et une étude récente a pu montrer deux périodes particulièrement sensibles à sa poésie, pour des raisons souvent contradictoires: au cours des années 1940 d'une part , une certaine « lecture » de Hölderlin par les nazis a produit un grand nombre d'oeuvre, mais des opposants exilés (Eisler) ou internés (Ulmann) se sont également appuyés sur sa figure; au cours des années 1980 d'autre part, c'est le poète des dernières années, celui de la « folie », de l'écriture fragmentée, qui a inspiré Nono et Maderna, Holliger et Rihm, Lenot et Hersant, et bien d'autres.

Dans certaines oeuvres de ce programme les textes de Hölderlin sont chantés (Eisler, Rihm, Hersant, Ligeti), dans d'autres, uniquement instrumentales, un vers ou une image ont déterminé une forme musicale (Lenot), d'autres enfin sont à entendre comme une méditation sur une certaine écriture de Hölderlin, (t)air(e) pour flûte seule de Holliger notamment.

Au programme

Hölderlinfragment de Hanns Eisler Pour voix et piano

(t)air(e) de Heinz Holliger

flûte solo

Der Einzige de Jacques Lenot

Pour ensemble (7 instruments)

Hölderlinfragmente de Wolfgang Rihm

voix et piano

Lebenslauf de Philippe Hersant

voix et ensemble (9 instruments)





Tarif : 12€ et 10€



Dimanche 18 mars



14h30

Claude Minière parle d’Ezra Pound

« Le poète américain Ezra POUND (1885 -1972) est l'exemple de quelqu'un qui a conçu son écriture non comme "supplément d'âme" mais comme pratique d'éclaircissement. Dans son grand oeuvre, Les Cantos, la "rêverie" devient véritable "moteur de recherche". C'était une grande ambition pour la poésie. Trop grande?

J'ouvrirai en présence du public l'essai que j'ai consacré à E.P. (Pound caractère chinois, Gallimard, coll. L'Infini) où je me suis attaché à montrer quel rôle une écriture "idéogrammatique" (les caractères chinois) peut venir jouer dans l'alphabétique. Ce sera en même temps une présentation générale de ce poète, l'un des plus grands de tous les temps, mais quelque peu ostracisé en raison de ses aveuglements politiques (à replacer dans le contexte d'entre deux guerres) »

C. Minière



16h00

Rencontre avec Pascal Boulanger



Pascal Boulanger a des vertus d’indépendance à l’égard des groupes, des corporations et cependant il analyse un climat général parmi les écrivains : « le nihilisme contemporain. Il écrit une poésie très personnelle et il est, dans le même temps, capable d’apprécier des œuvres très différentes. Il est libre de crispations idéologiques et cependant entretient une haute exigence.



17h

Perfection de Claude Minière

Lecture par l’auteur











18h00

Lettres d’amour, lettres d’exil : Tristes et Lettres du Pont et Les Héroïdes

d’Ovide, traduites par Danièle Robert



Lecture et présentation par Danièle Robert et Olivier Braux



Tristes et Lettres du Pont

En l’an 8 de notre ère, célèbre et adulé de tous, Ovide doit s’exiler sur l’ordre de l’empereur Auguste. Il doit donc quitter sa famille, ses amis, ses biens, sa carrière de poète et ne reviendra jamais à Rome. Ses lettres sont parmi les oeuvres les plus poignantes que la littérature ait produites. Cris de douleur, d’amour, de désespoir, de révolte, cris de prière, de supplications à l’adresse d’un pouvoir inflexible, ces poèmes épistolaires parlent ajourd’hui à tous les êtres qui ont connu ou connaissent l’exil. Ovide mourra seul, loin de sa terre natale, mais jamais il ne renoncera à croire que sa poésie lui survivra ainsi qu’à ce pouvoir qui momentanément le terrasse, car la parole poétique est fondatrice et sa puissance est éternelle.



Les Héroïdes

Recueil de poèmes épistolaires attribuées à des héroïnes de la mythologies, ces lettres d’amour imaginées par Ovide sont marquées du sceau de la séparation et de l’angoisse, d’un sentiment d’abandon et de solitude, de trahison et de mort imminente. Chaque lettre est concue par Ovide comme un monologue de tragédie -que les classiques prendront largement pour modèle- dans lequel s’exprime toutes les nuances de l’amour douloureux et tous les revirements émotionnels que créé une situation conflictuelle. Elles sont lettres d’exil également, celui du coeur au premier chef.



19h00

Trois morts de Didon, concert

Récital de Laure Florentin, soprano

avec Brigitte Tramier, clavecin



Au programme :

Sigismondo d’India

Henry Purcell

André Campra



Les amours malheureuses de la Reine de Carthage, racontées par Ovide dans Les Héroïdes et Virgile dans l'Enéïde, ont inspiré de nombreux compositeurs. Ils ont repris les mots des poètes latins leurs expressions, leurs images. La plus célèbre mort de Didon est celle de l'opéra de Purcell, écrite sur une basse obstinée, un "Ground" comme l'appelle les anglais, impressionnant de lenteur et de solennité. Nous y avons adjoint une autre mort de Didon, celle de Campra extraite d'une cantate profane écrite sur ce thème, et celle, moins connue, de Sigismondo D'India, compositeur italien contemporain de Monteverdi. Le thème, toujours actuel, du désespoir amoureux interroge sur le sentiment d'abandon, le désir de mourir et par là même, le désir de vivre. Les lamentations de la reine Didon abandonnée, sa colère, ses reproches, ses doutes, mêlés de tendresse, ses imprécations menant à la folie ont été l'occasion de nous interroger sur le drame, au sens propre du terme, c'est-à-dire « l’action » sur scène, ce drame qui témoigne de l’enchaînement, de l’évolution des sentiments, et de l’authenticité de leur expression.













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