Nantes
Solo "Visages de femmes". Danse Contemporaine
"Visages de femmes" version solo.
Durée 25 mns.
Chorégraphe et interprète: Delphine Manac'h
Cie Tilo & Co
Régisseur: Vincent RUZ
Image: Vincent Borgeon
NOTES D’INTENTION:
Se libérer, exister en tant qu’individu dansant, laisser la créativité, essence même de la vie, primer sur ce que l’autre attend… Autant de chemins, de choix, qui m’ont amenée à ce travail de recherche chorégraphique.
Il était également essentiel d’approfondir un langage unique, personnel, enrichi du langage des signes, de la calligraphie de l’espace et dans l’intime par le corps. Projeter cette substance créatrice, rêver que cette dernière initie un dialogue avec le spectateur, réveiller en lui le besoin de créer, là, est l’essentiel de mon propos.
SYNOPSIS:
« Je me tiens dans le cercle
Dans la ville morte
Et lace les souliers rouges.
Ils ne sont pas à moi.
Ils sont à ma mère.
Et à sa mère avant elle.
Transmis comme un héritage
Mais cachés comme des lettres honteuses.
La maison, la rue d’où ils proviennent
Sont cachés et cachés aussi
Toutes les femmes… »
Anne Sexton
« Visages de femmes » dans sa version solo est une interprétation personnelle de l’œuvre « Femmes qui courent avec les loups » de Clarissa Pinkola Estès.
Cette création diffère de la version duo en ce sens qu’elle appuie sur la puissance créatrice, libre, sauvage, influée par une vie de références imposées, consciemment ou non, tant par soi-même, par la société que par la bulle plus ou moins perméable de l’entourage.
Ce qu'ils en disent:
« N’être au monde comme femme est l’histoire de toute une vie. Visages de femmes, d’émotions en torsions, d’impossibles en tentatives, d’efforts vains en fragiles souffles, met en scène la vie d’un bout de femme car une femme n’est jamais toute entière à ce qui la fait être, aimer et désirer. Toujours un peu absentes à elles-mêmes, elles n’ont souvent que la parade, la mascarade et l’artifice, pour tenir dans le monde des autres, trop souvent aveugles et sourds à ce qui fait leur être. Visages de femmes est le témoignage chorégraphique d’un voyage à travers la féminité entre lutte et consentement, rébellion et mélancolie, arrachement et disparition. Si Jacques Lacan a pu avancer dans les années 70 au moment même de l’émancipation des femmes que « La femme n’existait pas », il précisait aussitôt que ce qui par contre existait et pouvait la supposer « femme » dans un corps, se situait dans un lieu tout à fait autre, autre à elle-même, audelà de tout apparat, de toute revendication et, au fond, de toute tenue virile. De ce lieu émane une jouissance, aussi ineffable qu'inavouable, une jouissance qui la traverse, la bouleverse et l'abîme si elle ne trouve quelques berges pour s’échouer. Ce lieu d’où elle parle, respire et soupire est magistralement mis en scène, en rythme et en voix par ces Visages de femmes qui dans la pluralité de leurs varias n’ont jamais été aussi près de ce qu’elles sont, comme femmes, sans pouvoir le dire. S’éprouver femme - plus que se dire femme - ne demandait qu’une mise en scène, en œuvre et en corps pour trouver trace d’existence ». Emmanuelle Borgnis Desbordes Psychanalyste Membre de l’Ecole de la Cause freudienne et de l’Association Mondiale de Psychanalyse
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